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IAIDO

Source Wikipédia

L’iaidō (居合道?) est un art martial d'origine japonaise basé sur l'action de dégainer le sabre et de frapper (de taille ou d'estoc) en un seul geste. Plus exactement, le but est d'exécuter une technique, avant l'adversaire, choisie en fonction du lieu et du contexte de la situation. Tout comme pour les autres budō, cette discipline se focalise principalement sur la perfection des mouvements et la démarche spirituelle (influence du zen), l'efficacité technique, quant à elle, devient de plus en plus importante au fur et à mesure que le pratiquant augmente en grade.

 

L'essentiel de la pratique du iaidō consiste en l'apprentissage et l’exécution de katas (séquences de mouvements précis), s'exécutant la plupart du temps seul et correspondant à un scénario. Ils démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza). Ces formes constituent autant de supports à l'enseignement et permettent la transmission de l'ensemble des techniques d'une école.

Ces katas se composent à la base des quatre mêmes étapes :

  • Dégainer et première coupe : nukitsuke ou nukiuchi ;

  • Coupe principale : kiri tsuke ou kiri oroshi ;

  • Nettoyer la lame : chiburi ;

  • Remettre la lame au fourreau : notō.

On distingue aussi une partie importante propre à de nombreux katas selon les écoles : furikabute, l’action de « brandir le sabre ». De nombreuses variantes, coupes, frappes d’estoc, frappes avec la poignée du sabre, sont ajoutées dans certains katas.

Ces katas doivent être « habités » par le pratiquant, et induisent des notions fondamentales propres à tous les budō :

  • Zanshin : la vigilance active, le ressenti, la perception de l'environnement ;

  • Seme : la menace, construction de l'attitude exprimant la capacité de réaction instantanée ;

  • Metsuke : le regard global, non focalisé, perception visuelle large ;

  • Kokoro : le cœur, l'esprit, l'audace, l'honnêteté, la sincérité (terme difficilement traduisible).

La fédération japonaise de kendo (Zen nihon kendō renmei, dite ZNKR) propose une série de douze katas (formes) nommée zen ken ren iai ou seitei iai. À l'origine, les dirigeants des différentes koryū souhaitaient faire en sorte que leurs cadres acquièrent une certaine pluridisciplinarité. Cette série de katas, provenant de plusieurs koryū, devait permettre — c'était presque un passage obligé à partir du 5e dan — aux pratiquants de haut niveau d'avoir un aperçu du iai. Ci-dessous la liste des 12 katas qui seite Iai.

 

Les vidéos de ces katas peuvent se retrouvent sur youtube en cherchant « seitei iai ogura »

  1. Mae (Attaque devant)

  2. Ushiro (Attaque derrière)

  3. Uke nagashi (Celui qui laisse filer)

  4. Tsuka ate (Coup de la poignée)

  5. Kesa giri (Coupe en écharpe)

  6. Morote tsuki (coup de pointe directe et pénétrant à deux mains)

  7. Sanpo giri (couper dans trois directions)

  8. Gammen ate (coup à la figure)

  9. Soete tsuki (Coup de pointe direct et pénétrant à une main)

  10. Shio giri ( Couper quatre adversaires)

  11. Soho giri (Coupe complète)

  12. Nuki utchi (Attaque soudaine)

Comportant à sa création, en 1968, sept katas, issus essentiellement des koryū Musō shinden ryū et Musō jikiden eishin ryū, la série s'est enrichie en 1980 de trois formes supplémentaires puis, en 2001, de deux nouvelles. Cette série permet la rencontre des écoles autour d'un style qui, pour « artificiel » et contemporain qu'il soit, est commun à de nombreux pratiquants. Elle offre également la possibilité de passages de grades fédéraux, qui sont les seuls actuellement reconnus par l’International Kendo Federation (IKF) et les ministères nationaux appropriés, comme celui de la Jeunesse et Sports en France (grade reconnu au niveau international par l'IKF).

Entrainement

L’entraînement au iaidō peut se qualifier de pratique « individuelle / collective ».

Individuelle car sans partenaire direct, hormis dans la situation virtuelle du kata.

Intellectuellement, c'est principalement un travail approfondi sur la concentration. Physiquement, sous des aspects souvent calmes, l'entraînement — surtout pour les départs en seiza (à genoux) ou tate hiza (un genou au sol, assis sur le talon de la même jambe) — fait intervenir des muscles puissants des jambes — fessiers, adducteurs, psoas iliaque, jumeaux, ischio-jambiers gourmands en énergie —, ainsi que toute la ceinture abdominale, à partir de positions en flexion maximum, et fournit un effort propre à l'endurance et la puissance (force-vitesse).

Cette pratique bien menée ne provoque aucun traumatisme et peut se poursuivre sans problème jusqu'à un âge avancé, avec toutefois une réserve pour les genoux. On note en effet que certaines écoles exigent le port de protections de type genouillères, lors de la pratique des katas notamment.

Matériel

L'entrainement se fait avec un iaito ou un bokken afin de ne pas abîmer son katana ou son shinken. En effet, l'utilisation d'un katana peut provoquer un accident chez les débutants. Le keikogi du iaidōka est composé d'un gi en coton, d'un hakama, d'un obi (d'une largeur de 13 à 14 cm) ; on peut porter des tabi. Le noir est aussi utilisé ainsi que le panachage de ces trois couleurs ; toutefois le gris, le marron, le vert ainsi que les obis rouges et blancs. Il n'y a aucune notion de grade (kyu et dan) dans le choix des couleurs.

 

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